Consultation Psychologique pour Proches Aidants (CPA)

Cette prestation est déléguée par le RSLC à l’Ensemble Hospitalier de la Côte (EHC) et fait l’objet d’une convention de sous-traitance.

Mission

Les Consultations Psychologiques pour Proches Aidants (CPA) sont destinées au soutien des proches de personnes souffrant de troubles de la mémoire, d’une maladie d’Alzheimer ou apparentée. Leurs prestations sont assurées par des psychologues spécialisé-e-s. Financées par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), elles sont gratuites et s’étendent à tous les proches aidant-e-s concerné-e-s du canton.

Au travers de chacune des situations rencontrées, des points communs se retrouvent : la confrontation à la maladie et à ses symptômes, les changements qu’elle induit dans l’identité de la personne malade et dans la relation entretenue avec elle, les chamboulements qu’elle provoque dans les projets de vie et dans les interactions familiales. Tout au long de la maladie, et parfois même après le décès de la personne malade, les proches sont amenés à réaliser un travail psychique d’acceptation, de séparation et de deuil.

Bien que toutes les situations revêtent des similitudes, chacune demeure unique. En effet, chaque proche prendra le rôle d’aidant à sa manière, en fonction de son histoire personnelle, de son identité propre et de la relation qu’il entretient avec la personne malade. Ainsi, un même symptôme ne suscitera pas une réaction identique chez chacun. Le travail psychique d’acceptation, de séparation et de deuil est un processus long et douloureux, qui pour certains peut se révéler inquiétant, extrêmement difficile voire impossible, et engendrer une détresse significative qui contribuera à un épuisement.

Les psychologues cherchent à comprendre avec le proche ce qui se joue pour lui dans la situation qu’il vit, quels sont les enjeux personnels et interpersonnels. Pour certains proches, demander de l’aide sera synonyme d’abandon, pour d’autres d’échec. Certaines personnes trouveront dans la relation de dépendance qui s’instaure l’occasion de payer des dettes relationnelles, alors que d’autres se sentiront étouffées par une relation trop proche.

Ainsi, en arrière-plan d’une demande initiale de consultation qui porte parfois sur des aspects concrets, relatifs à l’aide apportée, apparaissent progressivement les besoins, les peurs et les désirs qui guident le proche dans sa manière d’aider la personne malade. Lorsque ceux-ci émergent, le proche comprend mieux la manière qu’il a de prendre son rôle d’aidant et il peut alors gérer différemment ses efforts et son investissement (Extrait du rapport d’activité 2018 des 4 CPA, J. Bigoni , S. Carlucci, R. Dukes, F. Duvoisin, J. Landolt, M. Lurati, B. Mezzo et A. Rivoir).

Activités

2018 est la 6ème année d’existence de cette consultation. Le taux d’activité des psychologues financés par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) est passé de 0.3 poste en 2017 à 0.5 poste en 2018. En début d’année, le 0.5 poste n’a pu être totalement occupé. Mme Frédérique Duvoisin, remplaçante dans d’autres services de l’Ensemble Hospitalier de la Côte (EHC), n’a pu couvrir qu’un 0.2 poste en janvier et 0.3 poste en février. En mars, Mme Alexandra Stulz est venue compléter ce pourcentage à hauteur d’un 0.2 poste. En juin, la répartition des taux d’activité a octroyé un 0.4 poste à Mme Frédérique Duvoisin et 0.1 poste à Mme Alexandra Stulz qui a démissionné en fin d’année.

L’essentiel des consultations des proches aidant-e-s est en lien direct avec l’activité du Centre Mémoire et fait l’objet d’un échange lors des colloques hebdomadaires.

Sur 253 entretiens, 160 concernent les suivis de proches aidant-e-s (63%). 64 entretiens sont des restitutions (annonce du diagnostic) (25%) et enfin 29 des entretiens d’investigation avec le médecin gériatre (12%). Ces derniers visaient à repérer des difficultés familiales et à créer un lien de confiance avec les proches en vue de favoriser l’alliance avec ces derniers et de leur proposer des consultations à la Consultation proches aidants le cas échéant. Le résultat de ces investigations n’ayant pas eu d’impact positif sur le recours à cette consultation, il a été décidé d’y renoncer en fin d’année.

La participation des psychologues aux entretiens de restitution est un travail en binôme avec le médecin. Ces restitutions ont augmenté de 38%, ce qui pourrait être attribué à l’augmentation du taux d’activité des psychologues dès mars.

La diminution des suivis (-11%) est à mettre en corrélation avec la baisse du nombre d’entretiens. Le nombre de nouveaux suivis (51) a augmenté de 17% par rapport à 2017, avec 4.25 nouvelles demandes par mois. Cette augmentation peut être imputée à la reprise du poste par deux psychologues nouvellement engagées. D’autre part, on note une hausse du nombre de suivis terminés, le départ de Mme Alexandra Stulz a sans doute précipité la fin d’un certain nombre de suivis (18%).

Quant à l’origine des demandes, 75% des séances trouvent leur origine lors des colloques du Centre Mémoire, le reste étant des appels directs de proches, des demandes des hôpitaux et des consultations ambulatoires gériatriques et psychiatriques.

Remerciements : Frédérique Duvoisin et Alexandra Stulz, psychologues.